Un nouveau patient vient de recevoir à Nantes un cœur artificiel développé par la société Carmat.
Une étude pivot avant la commercialisation du cœur artificiel
L’intervention se serait déroulée en fin de semaine dernière à l’hôpital Laënnec où une autre opération du même type a eu lieu il y a deux ans par les professeurs Alain Carpentier, de Paris, et Daniel Duveau de Nantes. Sans révéler le lieu de la transplantation, la société Carmat a simplement indiqué lundi soir « que la première implantation de son cœur bioprothétique dans le cadre de l’étude pivot a été effectuée. » La société est donc entrée dans la seconde phase d’essais de la prothèse. Le 13 juillet, Carmat avait en effet annoncé avoir obtenu l’aval des autorités françaises pour démarrer cette étude, qui doit porter sur « 20 à 25 patients suivis à 180 jours » dans dix centres d’implantation en Europe. Carmat passe ainsi réellement un cap. Lors de la première phase de transplantation, seuls les patients en insuffisance cardiaque terminale, inapte à toute autre greffe, pouvaient être sélectionnés.
Les quatre hommes qui avaient été sélectionnés ont survécu entre 74 jours et 9 mois après l’opération avant de succomber.
Août 2014, l’essai précédent
Parmi eux, un Nantais de 69 ans avait reçu le fameux cœur artificiel le 5 août 2014 et le supportait plutôt bien, notant qu’il reprenait le goût de l’exercice. Mais ce patient avait été à nouveau hospitalisé le 1er mai suivant à la suite d’une insuffisance circulatoire ayant conduit l’équipe médico-chirurgicale à le placer sous assistance cardio-respiratoire en unité de réanimation. En dépit d’une opération réalisée le lendemain pour rétablir la circulation sanguine, il n’avait pas survécu. La société, qui ne fournit aucune information sur cette première implantation, a précisé hier qu’elle communiquera uniquement sur « l’avancement général du processus de marquage CE, la procédure d’autorisation de mise sur le marché des dispositifs médicaux » donc pas avant la fin de l’essai en cours.
