Des reins de laboratoire opérationnels une fois greffés : Fondation Centaure

rein

Une équipe de chercheurs japonais est parvenue à faire fonctionner normalement des reins produits en laboratoire, transplantés chez des rats et des cochons. Des résultats prometteurs, qui font naître de nouveaux espoirs pour les patients en attente de greffe d’organes.

Des scientifiques affirment avoir fait un pas de plus vers la production de reins de remplacement fonctionnels, après des résultats prometteurs sur des animaux”révèle le site de la chaîne britannique BBC“Une fois greffés chez des cochons ou des rats, les reins ont fonctionné, produisant de l’urine exactement comme des organes naturels.”

Jusqu’à présent, l’évacuation de l’urine par les reins produits en laboratoire à partir de cellules souches (ces cellules “immatures” qui peuvent se développer en n’importe quel type de tissus) demeurait un problème. Une équipe japonaise à l’origine de ces résultats publiés dans PNAS est parvenue à le contourner.

Plomberie urinaire

Pour ce faire, elle a fabriqué en laboratoire un système de “plomberie supplémentaire”, vulgarise le site de la BBC. Takashi Yokoo et ses collègues de la Jikei Université School of Medecine à Tokyo ont produit, en plus des reins, un tube de drainage ainsi qu’une vessie pour recueillir et stocker l’urine.

Une fois “connecté” à la vessie de l’animal, ce système a  fonctionné correctement. “L’urine passe du rein greffé à la vessie greffée puis dans la vessie du rat”, développe la BBC. Huit semaines plus tard, le système fonctionnait toujours, et les chercheurs ont pu l’expérimenter avec succès sur de plus gros mammifères comme des cochons.

Pallier le manque de dons

Pour autant, “cela ne signifie pas que cela va fonctionner sur des humains, nous en sommes encore probablement à des années”, tempère Chris Mason, spécialiste en médecine régénérative et cellules souches au University College de Londres, qui n’a pas participé à l’étude.

Au Royaume-Uni, rappelle la BBC, près de 6 000 personnes sont en attente de reins et moins de 3 000 greffes aboutissent chaque année, par manque de donneurs. Si elle devenait possible chez les humains, cette technique permettrait de pallier ce manque plus “facilement” que pour d’autres organes.

“Au moins avec les reins il est possible de dialyser les patients pendant une certaine période, le temps de faire pousser les reins [et le système annexe], si cela devenait possible”, souligne Chris Mason.

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